Blogue. Hugo Ste-Marie, stratège pour Scotia Capital, a publié une étude lundi prédisant la fin de la surperformance des titres à petite capitalisation. À bien des égards, je suis d’accord : les titres à grande capitalisation pourraient être favorisés dans les prochains mois.
Depuis 10 ans, les small cap dans le monde ont surpassé nettement les blue chips, comme le démontre M. Ste-Marie. Par exemple, l’indice MSCI World Small Cap a réalisé un rendement annuel composé de 7,6% de 2000 à 2010. Cela se compare à 0,5% pour l’indice mondial MSCI des grandes capitalisations. Aux Etats-Unis, ce fut la même histoire. Au Canada, la domination des small cap a été moins catégorique, soit 9,7% contre 8,2% pour l’indice S&P/TSX 60.
Les small cap depuis deux ans ont profité de la politique monétaire accommodante partout dans le monde et surtout aux Etats-Unis. Dans un tel contexte, les investisseurs sont enclins à favoriser les titres plus risqués.
Or, avec la fin de la politique accommodante en vue et des taux d’intérêt qui pourraient amorcer une hausse, les titres à petite capitalisation perdront leur attrait. En fait, les investisseurs pourraient bien adopter le réflexe inverse, soit être investis en Bourse en recherchant le moins de risque possible.
Cela signifie favoriser les plus grandes capitalisations.
À mon avis, depuis le début de 2011 et surtout depuis quelques semaines, ce changement est amorcé. Les titres de plus grande qualité ont fait mieux récemment et les secteurs perçus comme plus défensifs ont également surperformé.
Bernard Mooney