Blogue. Plusieurs commentateurs et meme des gestionnaires se plaignent que le marché boursier bouge comme un seul gros bloc au gré des nouvelles macro-économiques. Les investisseurs ne feraient pas de distinction entre les meilleurs et les titres ordinaires, n’étant préoccupés que par ce qui se passe dans le monde.
Je comprends les frustrations des gestionnaires qui cherchent à générer de la valeur ajoutée par leur choix de titres. Dans ce contexte, c’est assez difficile.
Par contre, en tant qu’investisseur, je sais que lorsque l’ensemble des titres s’apprécient, c’est positif, qu’il y ait ou non différentiation. De plus, cette différentiation, lorsqu’elle est accentuée, est souvent le signe que nous en sommes aux dernières manches du marché haussier.
Par ailleurs, il y a des secteurs et des sous-secteurs qui s’en tirent assez bien depuis quelques semaines, ce qui pourrait être signe d’un début de différentation.
Par exemple, hier , plusieurs titres du secteur américain des biotech/pharma ont beaucoup mieux fait que l’ensemble du marché. Des titres comme Jazz Pharmaceuticals (le titre a été multiplié par cinq depuis un an), Watson Pharmaceuticals, Celgene, Vertex et Cepheid ont tous atteint de nouveaux sommets hier. De toute évidence, les investisseurs cherchent des titres peu sensibles à l’économie.
Des titres comme Visa et Mastercard performent très bien même si les sociétés financières en général sont encore dans la cave. Les deux ont atteint de nouveaux sommets hier, Mastercard pour un à 361$US a pratiquement doublé depuis les craintes de 2010 reliées aux nouvelles règles pour les cartes de débit aux États-Unis.
Les titres technologiques dans l’ensemble ne sont pas si forts, au contraire, mais cela n’empêche pas Apple de faire de nouveaux sommets. Les investisseurs commencent possiblement à anticiper ses résultats financiers du trimestre.
Enfin, les détaillants dédiés à l’automobile comme O’Reilly Automotive (+30% depuis le début d’août) et Autozone profitent de la baisse des prix pétroliers.
Bernard Mooney
P.S. Je ne suis pas Européen, mais je suis tanné d'entendre tous ces «notables» (patron de la Banque du Canada, ministre des Finances, Paul Martin, etc.) qui donnent des conseils à l’Europe. Maudit que c’est facile de régler les problèmes des autres…B.M.