Blogue. Le mois de mars commencé, la plupart des sociétés américaines qui ont un exercice se terminant le 31 décembre ont publié leurs résultats.
Et, pour avoir scruté à la loupe de nombreux de ces résultats, je dois dire que dans l’ensemble, ces résultats ont surpassé les attentes (autant celles des analystes que les miennes).
Le plus ironique (pas tant que ça en fait, lorsqu’on connaît la nature de la Bourse), c’est que pour la plupart des cas, les titres n’ont pas progressé pour autant.
En effet, souvent, après des résultats supérieurs aux attentes, les investisseurs ont vendu en masse, faisant reculer sensiblement le titre.
Si ce comportement peut sembler à première vue bizarre, il s’explique assez facilement.
D’une part, pour la plupart, ces titres avaient déjà réalisé des hausses appréciables lors des semaines précédentes. Ainsi, une bonne partie des bons résultats était donc anticipée par les investisseurs (le fameux «Buy on the rumor; sell on the news»).
De plus, le marché est un mécanisme cherchant sans cesse à escompter l’avenir. Et de ce côté, dans bien des cas, les investisseurs ont été déçus.
En effet, les dirigeants en général se sont montrés fort prudents quant aux perspectives de profits pour 2010. Ce qui a déçu les investisseurs et provoqué des prises de profits.
À bien des égards, le scepticisme demeure élevé face à la solidité et la longévité de la reprise économique. Les dirigeants dans ce contexte choisissent de faire preuve de conservatisme.
Enfin, la dernière grande conclusion qui se dégage des résultats du 4e trimestre, c’est que le secteur de l’immobilier résidentiel aux États-Unis semble avoir bel et bien atteint un creux.
Qu’en pensez-vous?
Bernard Mooney
P.S. En entrevue, Warren Buffett a mentionné qu’il lisait plusieurs centaines de rapports annuels par année. Je peux aller me rhabiller avec les 50-100 rapports que j’estime lire chaque année! BM