Blogue. Lorsque Merck s’est unie à Schering-Plough en 2009, Wall Street a applaudi parce que cette dernière avait un pipeline de médicaments prometteur.
Hier, Wall Street a hué Merck parce qu’un de ces médicaments prometteurs a frappé un mur. Le titre a perdu 6% jeudi à la suite de l’annonce qu’un essai clinique pour le vorapaxar, molécule devant prévenir la formation de caillot sanguin, serait discontinué immédiatement.
Merck cherche à remplacer les revenus qu’elle perdra entre autres lorsque son médicament Singulair contre l’asthme lorsqu’il affrontera les génériques l’an prochain, Singulair procure des revenus de 4,8 milliards de dollars US à Merck, soit environ 10% de son chiffre d’affaires.
L’histoire se répète chez les grandes pharmaceutiques qui ont toute la misère du monde à maintenir leurs revenus face aux importantes pertes de brevet. Que ce soit Merck, Pfizer, Eli Lilly, Johnson & Johnson, etc. toutes ont de la difficulté à récolter des fruits tangibles de leurs investissements massifs en recherche et développement.
Il est peut-être temps pour les pharmaceutiques de remettre en cause leur modèle d’affaires. Elles se voient comme des entreprises centrées d’abord et avant tout sur la R&D. Mais leur efficacité à ce niveau est de plus en plus facile à critiquer.
Pourquoi pas se voir comme un carrefour axé sur le marketing, la distribution et la gestion des essais cliniques (incluant les importantes relations avec la FDA), ce qui pourrait vraiment leur permettre de maximiser leurs forces et leur rentabilité?
Bernard Mooney