Ça va sans dire, Android a ses qualités et ses défauts. Mais comme Windows de Microsoft dans le monde des PC, le logiciel de Google souffre de son omniprésence dans le marché du mobile. Plus exactement, il est victime de l’apparente paresse de fabricants d’appareils électroniques qui ne s’aventurent jamais trop loin d’une fiche technique type, identique d’une marque à l’autre.
Résultat : difficile de départager quel appareil convient mieux à une utilisation donnée que les autres. Heureusement, il y a quelques marques qui font bande à part, à nouveau cet été, en renouvelant des appareils qui, eux, se distinguent au premier coup d’œil.
Motorola Moto Z3 Play: les Moto Mods en vedette
Motorola, filiale de plus en plus intégrée à la société chinoise Lenovo, débarque avec un Moto Z3 Play à son tour compatible avec les Moto Mods de la marque sino-américaine. Un produit sensiblement plus excitant que son offre plus bas de gamme du printemps...
Ce qui peut sembler banal, voire même futile, est en réalité étonnamment agréable, notamment si vous voyagez dans un contexte qui combine travail et loisirs. Les Moto Mods sont des accessoires qui s’accrochent magnétiquement à l’endos du téléphone et qui rehaussent des fonctions précises. Outre l’appareil photo Hasselblad et les quelques enceintes musicales qui garnissent le catalogue, Motorola propose un petit projecteur, deux ou trois batteries d’appoint et un socle pour la voiture conçus exprès pour la gamme Moto Z.
Le Moto Z3 Play en profite grandement. Sa fiche technique est une version mise à niveau du Z2 Play lancé il y a 2 ans, ce qui en fait un produit de milieu de gamme. Avec 4 go de mémoire vive et Android 8.1 Oreo, l’appareil se tire plutôt bien d’affaires en général. Son démarrage est plus rapide que d’autres Motorola et ses caméras (dont une double, à l’arrière, qui fait des portraits en fond flou, mais pas de zoom optique) une résolution améliorée.
Les modèles plus anciens de cette gamme en bénéficient aussi, en fait : on a emprunté un vieux Moto Z2 pour comparer, et même si la mécanique de l’appareil n’est pas la plus récente, elle s’accommode très bien d’un ou l’autre de ces dispositifs. On en vient à croire qu’un tel appareil évite d’avoir à en racheter un nouveau tous les deux ans, prolongeant ainsi son cycle de vie. Ça aide à justifier le coût pas toujours très abordable des Moto Mods en question…
Quant au Z3 Play, le prix avec forfait est de 0$. On attend encore les détails finaux pour le marché canadien, mais il est vendu avec une pile d’appoint (Moto Mod) en prime aux États-Unis. Ça doublerait à deux jours son autonomie entre deux charges (pour une utilisation normale)…
TCL BlackBerry Key2: les habitués vont aimer!
TCL a confirmé le mois dernier le BlackBerry Key2, une version agréablement revampée de ce mobile doté d’un bon vieux clavier alphanumérique complet.
En partant, le Key2 n’a pas l’air d’un prototype assemblé un peu trop rapidement, ce qui le distingue avantageusement de son prédécesseur. Il est un peu plus long, mais plus étroit, et d’un noir monochrome qui plaira aux professionnels et aux inconditionnels de la marque d’origine canadienne.
L’écran tactile de 4,5 pouces a un format 3:2 et fait 1620 x 1080 pixels. Sous ce dernier, le clavier agit aussi à titre de pavé tout aussi tactile (grossi, par rapport au KeyOne), à partir duquel on peut faire défiler le contenu à l’écran. On peut entrer du texte en enfonçant les touches, comme dans le temps, ou on peut glisser du doigt sur leur surface, à la manière d’un clavier virtuel. On peut y créer tellement de raccourcis pour rédiger des messages, lancer des applications ou effectuer diverses autres tâches qu’on dira simplement ceci : difficile de mieux exploiter un clavier physique sur mobile que le fait le Key2!
Ici aussi, la mécanique est de milieu de gamme (processeur Snapdragon 660 de Qualcomm), mais les 6 go de mémoire vive lui assurent une agilité accrue. La caméra à l’arrière est double, pour des photos à fond flou ou un zoom optique 2x. Les 64 go de stockage interne s’accompagnent d’une fente Micro SD qui permet de les multiplier jusqu’à quelque chose comme 2 téraoctets.
Sa pile de 3500 mAh est, dit-on, suffisante pour deux jours d’utilisation «normale». C’est assez vrai, puisqu’on déborde sans tracas dans une deuxième journée de boulot sans avoir à le brancher. Un point fort des BlackBerry, ça va sans dire.
Tout ça suffit à animer les applications d’Android 8.1 (Oreo), et surtout, le Hub, qui regroupe pas mal tous les moyens de communiquer par mobile en 2018 (du téléphone à Instagram…). BlackBerry étant BlackBerry, des applications de sécurité exclusives sont présentes, dont un gestionnaire de mots de passe, une fonction qui obscurcit les zones de l’écran qu’on veut cacher, et la suite DTek, qui s’assure que les applications installées ne font pas de mauvais coups à votre insu.
Vendu à 100$ moyennant un forfait, le Key2 ne déplaira pas aux habitués de la marque. Il semble acquis, cependant, qu’il reste un appareil de niche qui n’aidera pas TCL à décupler ses ventes. À 830$ déverrouillé, ça se comprend.
Samsung DeX Pad: productivité mobile de poche
Le Galaxy S9 de Samsung a été lancé plus tôt ce printemps, mais c’est la nouvelle version du DeX, un petit socle le transformant en poste de bureau complet moyennant un moniteur et un clavier, qui lui permet de se hisser dans ce palmarès tout à fait subjectif des trois mobiles Android de l’été 2018.
Le DeX Pad, nom officiel de cette deuxième génération, simplifie un peu l’approche de son prédécesseur, puisqu’on n’a qu’à y déposer le téléphone (et le brancher) pour que tout s’active. Ce dernier se transforme dès lors en pavé tactile, remplaçant la souris au besoin.
Le DeX est compatible avec des moniteurs de différentes résolutions, mais le résultat est le même partout : on a droit à un environnement typique d’un ordinateur de bureau, à l’exception près qu’il est animé par Android. Il offre toutefois un mode multitâches, un menu d’applications et des réglages de base comparable à une version simplifiée de Windows. D’ailleurs, il suffit d’installer un outil d’accès à distance pour voir surgir Windows sous cet environnement.
Vous l’aurez compris, c’est un environnement de travail plus qu’un espace de jeux. Ce nouveau DeX semble plus réactif, cela dit, et quelques jeux exploitent plutôt bien cet evironnement. Mais si vous utilisez une ou l’autre des suites bureautiques mobiles qui existent sur le marché (incluant Office de Microsoft), le DeX devient rapidement familier.
En prime, son format à plat le rend un peu plus portable, ce qui fait qu’on peut le trimbaler de la maison au bureau, ou l’inverse, sans trop s’encombrer.
Pour l’employé de bureau qui souhaite ramener du boulot à la maison sans trimbaler son ordinateur, voilà un appareil tout désigné. À 150$ (plus le prix du S9…), il faut être convaincu de vouloir s’en servir, sinon ça fait cher pour un presse-papiers…
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