BLOGUE. Quelle fut ma surprise lorsque j’ai lu sur le fil de presse aujourd’hui que la SAQ avait des ambitions de croître hors Québec.
La Presse canadienne a annoncé plus tôt dans la journée que la SAQ, craignant de « perdre des plumes » avait décidé d’offrir ses services de grossiste à des entreprises privées ou grossistes en Amérique du Nord. Le PDG de la SAQ, Philippe Duval, a même eu l’imprudence d’affirmer que d’offrir les services de la SAQ à d’autres représentait « la seule façon de protéger et d’accroître le pouvoir d’achat de la SAQ ».
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Je crois que le PDG Duval est atteint du syndrome de la confusion des rôles. « La SAQ a comme mandat de faire le commerce des boissons alcooliques et pour mission de bien servir la population de toutes les régions du Québec en offrant une grande variété de produits de qualité », est-il affirmé sur son site web. En aucun endroit nous ne retrouvons mention des ambitions énoncées par le PDG Duval sur des éventuelles opérations hors Québec.
La SAQ est une illustration frappante de la manière dont le secteur public se substitue au secteur privé. En premier lieu, l’État n’a aucunement affaire dans la distribution d’un bien de consommation; en second lieu, l’achat ou la distribution de ce même bien hors Québec n’est assurément pas de son ressort. Dans les deux cas, la SAQ s’arroge la place d’une entreprise privée. L’État devrait gérer l’état et ne pas se substituer à une entreprise privée.
Nonobstant le paiement de taxes, qui sont d’un niveau inimaginable, qui seraient nonobstant payées par une entreprise privée qui ferait le commerce d’alcool, l’État n’a aucune raison d’être dans le secteur du commerce de détail.
Pour le bien de tous, privatisons la SAQ.
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