BLOGUE. Puisque nous sommes en pleine frénésie de l’annonce prochaine d’un nouveau pape, je me suis laissé aller à vous entretenir cette semaine des liens entre l’immobilier et l’Église.
À prime abord, nous savons tous que L’Église détient, malgré les vœux de pauvreté, un portefeuille plus qu’appréciable de biens immobiliers, souvent de très grande valeur et d’une extrême beauté architecturale. De plus, les immeubles appartenant à l’Église sont toujours superbement bien situés.
Selon différentes sources, il y aurait en ce moment, et seulement à Montréal, entre 400 et 500 biens immobiliers faisant partie du patrimoine religieux, monastères, presbytères, terrains, églises, chapelles, etc., qui seraient en surplus d’inventaire. Certains seront éventuellement mis en vente alors que d’autres seront offerts à des organismes communautaires et verront leur affectation maintenue ou modifiée.
Un moratoire d’un an, qui doit prendre fin en septembre 2013, est actuellement en vigueur afin de freiner les transactions qui furent fort nombreuses ces dernières années.
L’Église est riche. Il suffit de regarder les images diffusées de la résidence secondaire du pape, castel gandolfo, pour s’en convaincre. Cela étant dit, il reste que beaucoup de paroisses tirent le diable par la queue. Les revenus ne sont clairement plus ce qu’ils ont déjà été. De l’autre côté, les charges financières de certaines congrégations religieuses ou paroisses en difficulté, dont les membres vieillissant requièrent autant de soins que les bâtiments qu’ils occupent feront en sorte que le maintien du statu quo ne saurait perdurer encore bien longtemps.
Martin Provencher, auteur-conférencier et développeur immobilier