Plus aucun politicien ne se permettrait de négliger Internet ni les réseaux sociaux pour courtiser les jeunes. Mais si l'on en croit Julie Daubois, qui a rédigé son mémoire de maîtrise en communication à l'Université de Montréal sur le sujet, leur effet serait limité. «Aucun des outils Internet faisant l'objet de mon étude n'a influencé les étudiants quant à leur intention d'aller voter ni au parti qui a reçu leur vote, et ce, peu importe le sexe», affirme Mme Daubois, qui a mené son étude auprès de 272 étudiants universitaires âgés de 18 à 34 ans dans le cadre du scrutin fédéral du 2 mai 2011. «Comme ces campagnes Internet ne durent qu'une trentaine de jours, elles ne parviennent pas à influer sur l'action d'aller voter ou de s'engager politiquement», constate-t-elle.