Au début du mois, les plus grands spécialistes mondiaux du vieillissement du cerveau se sont réunis à Montréal. Au coeur des discussions : comment prévenir les changements cognitifs, d'humeur et de comportement associés à l'âge dans différentes cultures. À cette occasion, le Dr Serge Gauthier, de l'Unité de recherche sur la maladie d'Alzheimer du Centre McGill d'études sur le vieillissement, soulignait l'importance d'axer la recherche sur la prévention.
Il espère réduire à deux ans la période moyenne (qui est de cinq) pour détecter la maladie chez le patient. " Un diagnostic précoce permet un traitement hâtif de la maladie, qui se développe environ huit ans après l'apparition des premiers symptômes ", dit-il.
Le chercheur met au point de nouveaux marqueurs génétiques pour améliorer la réaction des patients aux traitements existants. Combinés à l'imagerie cérébrale, ils permettent de détecter les zones de mémoire atteintes par la maladie deux ou trois ans avant l'apparition des premiers symptômes et de proposer ainsi un traitement préventif plus tôt.
Le Dr Guy A. Rouleau, professeur au Département de médecine de l'Université de Montréal, est un précurseur dans le développement d'approches pour percer les secrets du cerveau. En utilisant le séquençage du génome, le médecin a identifié les gènes responsables d'une douzaine de maladies neurologiques. Ses plus récents travaux portent sur les causes d'affections encore plus complexes, telles que l'autisme et la schizophrénie, causées par une dizaine, voire une centaine de gènes différents. " L'objectif est de trouver des origines biologiques à ces maladies, afin de les identifier de manière systématique pour pouvoir mettre au point des tests diagnostiques et des traitements ", dit-il.