Négliger de mettre à jour son site Internet peut avoir des conséquences fâcheuses pour une entreprise.
En octobre 2010, Prestige Télécom annonçait un partenariat avec Louisbourg SBC, propriété de Tony Accurso. «L'objectif de cette entente est de former une coentreprise dont le mandat sera d'obtenir des projets météorologiques et d'énergie éolienne», mentionne le communiqué émis à cette occasion. Mais en décembre, l'homme d'affaires controversé plaidait coupable à des accusations de fraude fiscale. Plutôt ennuyeux pour Prestige et ses investisseurs de renom, comme Guy Laliberté, pdg du Cirque du Soleil, et René Angélil. Le pdg, Pierre-Yves Méthot, décide donc de «ne pas consommer» le partenariat pour éviter d'être associé à un entrepreneur au centre des récents scandales de collusion et de corruption dans la construction. Dix mois plus tard, pourtant, Simard-Beaudry Construction et Louisbourg Construction, contrôlées par Tony Accurso, sont les deux seules entreprises apparaissant sous l'onglet «Partenaires» du site Web de la filiale Energis de Prestige, destinée aux projets éoliens. Pourquoi ? «Je ne sais pas», dit Pierre-Yves Méthot.
Cette mention sur le site Web de la PME a pourtant eu des conséquences importantes dans les médias. Dans un dossier sur Tony Accurso, La Presse a placé Prestige parmi ses partenaires. Mais la négligence de Prestige Télécom n'est pas unique. «J'ai déjà vu des sites de grandes entreprises tellement mal gérés qu'on y trouvait de l'information complètement obsolète», dit Jacques Nantel, professeur à HEC Montréal.
0,03 $ Cours actuel de l'action de Prestige Télécom, qui a atteint le sommet de 0,95 $ en 2007.