S'ils veulent gagner le même respect et l'évaluation de 16 fois les bénéfices des groupes industriels, les géants de la technologie ont intérêt à exploiter la force de leur bilan pour distribuer encore plus de capital à leurs actionnaires, fait valoir Credit Suisse. Cisco Systems est la mieux placée pour imiter IBM, qui distribue des milliards de capital depuis plusieurs années. L'équipementier de réseaux pourrait aisément emprunter 5 milliards de dollars américains par année afin d'augmenter son dividende de 15 à 20 % par année, tout en rachetant des actions et en réalisant de petites acquisitions. Oracle rachète activement de ses actions, mais son dividende de 1 % ne fait pas le poids. Le spécialiste de banques de données pourrait s'engager à distribuer la moitié de ses flux de trésorerie sans nuire à ses acquisitions. Oracle triplerait ainsi le rendement que procure son dividende pour rejoindre ceux de Microsoft et Symantec. Yahoo termine un rachat de 3,7 G$ US et pourrait distribuer une bonne part du produit estimé de 13 G$ US de l'entrée en Bourse d'Alibaba. Avec des liquidités 50 G$ US, Google est la plus apte à distribuer son capital, bien qu'elle ne manifeste aucun intérêt pour l'instant. Avec une encaisse de 12 $ US par action et l'arrivée d'un actionnaire activiste, le spécialiste de l'entreposage de données NetApp pourrait aussi en faire davantage.
Les plus gros répartiteurs de capital¹ (12 prochains mois)
Seagate, STX 108 %
Juniper, JNPR 99 %
IBM, IBM 78 %
Apple, AAPL 63 %
NetApp, NTAP 58 %
F5, FFIV 57 %
Lexmark, LXK 55 %
Cisco, CSCO 52 %
¹ Part des bénéfices distribués en dividendes et en rachats d'actions. Source : Credit Suisse