Les quatre exploitants nord-américains de magasins de marchandises à 1 $ peuvent encore procurer du rendement à leurs actionnaires, même si leurs titres ont substantiellement surpassé ceux des autres détaillants et la Bourse au cours des trois à cinq dernières années. David Hartley, de Credit Suisse, y va même d'un cours cible de 77 $ pour la montréalaise Dollarama, soit 32 % de plus que son cours actuel. L'inquiétude relativement à la capacité de la société de soutenir sa croissance fournit l'occasion d'acheter son titre avant l'accélération de l'ouverture de nouveaux magasins, dit-il. De plus, la contribution croissante des articles à 2,50 $ ou 3 $ et les ventes avec carte de débit lui donneront un nouveau souffle en 2014, ajoute-t-il. Peter Sklar, de BMO, est beaucoup plus prudent en fixant un cours cible de 64 $. Un multiple de 11,6 fois le bénéfice d'exploitation prévu en 2014 convient à une entreprise qui croît plus vite que son industrie, mais dont le taux de croissance ralentit. Aux États-Unis, l'expiration de programmes fédéraux d'aide aux ménages à faibles revenus pourrait nuire à Dollar General, Dollar Tree et Family Dollar, prévient M. Hartley. Toutefois, des consommateurs moins dépensiers continueront de favoriser ces détaillants qui gagnent des parts de marché contre les supermarchés et les pharmacies, tout en améliorant leur productivité.
Dollarama et les entreprises équivalentes
Multiple cours VE¹/bénéfice d'exploitation
Dollarama (Tor., DOL) 13,5
Dollar General (NY, DG) 9,5
Dollar Tree (Nasdaq, DLTR) 9,5
Family Dollar (NY, FDO) 9,1
¹ Valeur de l'entreprise : valeur boursière, plus la dette. Source : BMO Marchés des capitaux