S'il n'en tient qu'à Nissan, les batteries de ses voitures électriques Leaf remplaceront bientôt les réacteurs nucléaires japonais, en ruine. Du moins, en partie.
Le tsunami qui a déferlé sur les côtes de l'archipel en mars a ravagé la centrale de Fukushima Daiichi, et Tokyo veut délaisser progressivement l'atome. Pour aider le pays à atteindre cet objectif, Nissan commercialise un système, "Leaf to home", permettant non seulement de recharger la batterie lithium-ion de la voiture, mais aussi de s'en servir pour alimenter le foyer de son propriétaire en électricité.
Ce système pourra charger la batterie durant la nuit, quand l'énergie est abondante et abordable. Le jour, le système peut alimenter le foyer tandis que le coût du kilowattheure bondit et que le réseau japonais peine à répondre à la demande.
Selon Nissan, la batterie de la Leaf peut emmagasiner jusqu'à 24 kilowattheures d'énergie par jour. C'est suffisant pour un ménage japonais, mais par pour une famille québécoise, qui consomme près de 50 kilowattheures en moyenne ! Hydro-Québec prépare néanmoins un projet de R-D sur le "Vehicle-to-Grid", ou V2G (du véhicule vers le réseau). Cette technologie permettrait d'acheminer l'électricité des batteries d'autos vers le réseau en périodes de pointe.