En ces temps d'incertitude fiscale, les investisseurs devraient favoriser les États qui ont un budget sain et un bon potentiel de croissance économique, conseille Pierre Lapointe, stratège mondial pour la firme Brockhouse Cooper. L'agence de crédit Standard & Poor's (S&P) a émis une perspective négative sur la cote de crédit AAA des États-Unis. Cette nouvelle renforce la décision de Brockhouse Cooper de sous-pondérer ses investissements chez nos voisins du Sud. M. Lapointe émet une cible de 1 375 pour le S&P 500, soit une progression de près de 5 %. Même avec une réduction des dépenses, Washington devra augmenter les impôts, ce qui réduira l'avantage concurrentiel des États-Unis, croit M. Lapointe. En Europe, la Grèce n'aura probablement pas le choix de restructurer sa dette en réduisant la valeur de ses obligations, anticipe le stratège. Que faire si les États-Unis et l'Europe inquiètent ? Selon M. Lapointe, trois catégories de pays sont intéressantes : ceux de la région de l'Asie-Pacifique (Corée du Sud, Taïwan et Australie), les pays émergents (Brésil, Chine, Inde et Russie) et les pays développés ayant des finances saines et un bon potentiel de croissance (Canada, Norvège, Pays-Bas et Autriche).
HAUSSE D'IMPÔTS AUX ÉTATS-UNIS ?
Pays de l'OCDE / Part de l'impôt sur le PIB (2010)
Norvège / 56,1 %
France / 48,9 %
Allemagne / 42,8 %
Royaume-Uni / 41,6 %
Canada / 38,6 %
Moyenne de l'OCDE / 36,6 %
Japon / 32,9 %
États-Unis / 31,6 %
Sources : Brockhouse Cooper, OCDE