Nouvelle loi, enquête du Bureau de la concurrence, stagnation des taux de commission... L'industrie québécoise du courtage immobilier est à la croisée des chemins. Les temps sont difficiles pour les courtiers. Mais les consommateurs en profitent.
>Meilleure protection
Entrée en vigueur le 1er mai, la nouvelle Loi sur le courtage immobilier doit en principe améliorer la protection des consommateurs.
Les agents immobiliers deviennent des " courtiers " et sont solidairement responsables des préjudices qui pourraient découler d'un contrat de courtage. La nouvelle loi oblige aussi les courtiers et les agences à détenir une assurance responsabilité, et elle assujettit les courtiers débutants à des règles particulières, le temps qu'ils fassent leurs preuves.
>Offre de services plus diversifiée
L'entente de principe conclue entre l'Association canadienne de l'immeuble et le Bureau de la concurrence doit permettre l'inscription d'une propriété au Service inter-agences (SIA, ou MLS en anglais), sans que le consommateur doive acheter l'ensemble des services de courtage.
Si les délégués des courtiers à l'Association entérinent cet accord, les consommateurs devraient en principe avoir plus facilement accès à ce genre de services à la carte. Ils pourront, par exemple, payer quelques centaines de dollars pour qu'un courtier inscrive leur propriété au SIA, mais s'occuper eux-mêmes de la recherche d'un acheteur et des visites du dimanche.
>Taux de commission avantageux
Les services de vente sans courtier et les agences à commission réduite - dont DuProprio.com et Proprio Direct - continuent de tirer les commissions à la baisse.
Les consommateurs peuvent en profiter pour négocier : le marché est à leur avantage. Ils ne doivent pas oublier que les commissions sont laissées à l'entière discrétion du courtier. Il y a donc possibilité de négocier, même auprès des agences affiliées aux grandes bannières.
hugo.joncas@transcontinental.ca