Grâce au boom minier, deux cégeps québécois se forgent une vocation internationale. Des étudiants de France, notamment de la Réunion et de la Nouvelle-Calédonie, fréquentent les classes du Cégep de Sept-Îles et du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue. C'est que les formations axées sur les mines et en français de ces deux établissements ont la réputation de compter parmi les meilleures et les plus pointues en technologie de maintenance industrielle (Sept-Îles) et en technologie de l'électronique industrielle (Abitibi-Témiscamingue). Dès 2012, le Cégep de Sept-Îles ajoutera à son menu les techniques ferroviaires minières.
Ce qui est nouveau, c'est que les cégeps travaillent en partenariat avec les employeurs, qui incitent leurs recrues à poursuivre leur formation. À Sept-Îles, la première cohorte de la Nouvelle-Calédonie a été envoyée en 2008 par ValeInco, qui exploite un gisement de nickel dans le sud du pays. L'an dernier, l'expérience s'est répétée avec KNS, une coentreprise formée par le groupe anglo-suisse Xstrata et le gouvernement local. KNS possède un gisement de nickel dans le nord du pays.
Directeur de la formation continue et du service aux entreprises du Cégep de Sept-Îles, Christophe Bonnal explique que ce genre de partenariat est la voie de l'avenir, car "il permet de travailler au rythme des besoins des entreprises".
Les deux établissements développent également une formule mixte qui permettra aux étudiants de suivre les cours en partie au Québec, en partie en Nouvelle-Calédonie. En outre, ils se sont associés pour transposer la même formule sur le marché latino-américain. Dans un premier temps, des démarches sont prévues au Pérou et au Mexique.