Adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale en novembre, la loi 33 signe l'arrêt de mort du placement syndical des travailleurs de la construction. D'ici un an, la Commission de la construction du Québec gérera un nouveau système qui fera en sorte que les employés pourront se trouver du travail sans passer par l'intermédiaire des syndicats.
Dans un point de presse à l'Assemblée nationale, le 2 décembre, la ministre du Travail du Québec, Lise Thériault, a précisé qu'elle espère que le comité de transition commencera ses travaux après les fêtes de fin d'année. Sa mission sera de définir le fonctionnement du nouveau mode de placement du personnel. Les nouvelles règles devraient entrer en vigueur un an après l'adoption de la loi.
La ministre Thériault n'est cependant pas au bout de ses peines, puisque la FTQ-Construction et le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) ont mandaté des avocats pour contester la loi 33 devant les tribunaux. Les deux plus importants syndicats du secteur entendent déposer une plainte devant le Bureau international du travail. Et ils refusent évidemment de participer au comité de transition.