BLOGUE. Et quand je dis que le Plan Nord est un bel exemple de relations publiques, pour une fois ce n'est pas pour dénoncer une opération de "maquillage" d'un réalité, mais bien parce que ce projet, comme tout projet, a d'abord besoin de rallier le plus de personnes et de partenaires autour d'une idée commune, somme toute assez simple : développer le nord du Québec, un territoire immense, peu peuplé et peu développé.
À travers les critiques et les obstacles qui s'accumulent et ne manqueront pas de surgir plus le plan aura tendance à se concrétiser, la similitude avec un projet de développement urbain saute aux yeux. Il faut faire connaître cette idée, éveiller l'intérêt pour le projet, établir un réseau de contacts et finalement choisir ceux qui vont financer et mettre en oeuvre ce plan. En marketing, c'est la bonne vieille méthode baptisée AIDA (Attention, Intérêt, Désir, Action).
Bien sûr, ça ne dispense pas le promoteur de tenir compte et de négocier avec toutes ceux que le projet va toucher directement ou indirectement, mais on sent bien qu'on est passé de l'idée, lancée il y a quelques années, à la phase "communication" de ce gigantesque projet : on en parle, on le fait connaître, on cherche des relayeurs et des partenaires. Ensuite, ou pourra vraiment voir à quoi ça va ressembler.